mardi 17 janvier 2012

NESPRESSO, des promos qui cachent une concurrence déloyale?

Vous l'avez tous remarqué, en ce moment et depuis 2 ou 3 mois, nombreuses sont les offres NESPRESSO sur les machines dédiées. Des remises de 30 et 50€ voire 50 et 70€ si vous êtes déjà membres, ça donne envie! - notamment la machine PIXIE plutôt sympa -
Ce n'est pas nouveau, le concept est une réussite, il suffisait d'essayer de se rendre dans une boutique NESPRESSO pour constaterà la file d'attente que le succès est bien au rendez vous !
Bien protégés par plus de 1700 brevets, la capsule et le système d'extraction sont tombés dans le domaine publique à l'exception de certains brevets qui ne le seront qu'en 2012. De quoi motiver NESTLE à trouver des parades.
Depuis quelques mois maintenant on parle de la "prison PIXIE", le nouveau modèle accusé d'être :"... conçu de façon à détecter, par les différences de caractéristiques de pression et débitlorsque vous préparez un espresso, si vous utilisez une capsule Nespresso ou une capsule Ethical Coffee Company, Groupe Casino" (source : jpgaillard.com)
Pour faire simple, les capsules concurrentes ne fonctionneront pas ou mal sur les modèles PIXIE, entrave à la concurrence?

mercredi 21 décembre 2011

A la ferme d'Avelin : un concept marketing bien huilé...

Suite au succès d' "A la ferme du Sart", "A la ferme d'Avelin" vient d'ouvrir, le 14 décembre 2011.
Au delà d'un concept coopératif intéressant c'est toute une organisation marketing qui prend forme autour de cette ferme moderne.
Avelin est une petite ville du Nord, situé à une vingtaine de km au sud de Lille.

Des produits frais et locaux

Le principal atout de ce concept est de se positionner comme un relais des agriculteurs locaux, en proposant des produits venant directement des fermes aux alentours.
Les produits bénéficient d'un circuit court producteur-distributeur.
Les produits proposés sont très variés, des fruits et légumes aux boissons locales, en passant par le fromage et le pain...
Le + : Adeptes du jus d'orange frais, vous pouvez préparer vous même votre jus d'orange pour un prix relativement correcte (3,60€ le litre).

La stratégie de communication

Pour se faire connaître, hormis la signalétique en place, positionnée sur les ronds points à proximité, "A la ferme d'Avelin" a misé sur les camions mobiles, positionnés à des endroits stratégiques. (Comme le Chronodrive positionné à côté, l'objectif est de se placer sur le trajet boulot-domicile).
Des sacs de pommes de terre vides, distribués aux feux d'accès à l'autoroute A1 ainsi que dans les boites aux lettres des villages a proximité, ont permis de motiver la 1ère visite au sein de la ferme : 5kg de pommes de terre offerts. Quand on relativise le coût de cette opération par rapport à un affichage ou une opération de communication plus forte, on voit vite l'intérêt de l'opération. On ne posera pas la question sur ce qu'à gagné l'agriculteur valorisé au dessus de la remorque des "patates" offertes (pas grand chose...) mais plutôt le positionnement astucieux de ces pommes de terres Bintjes. (on peut regretter d'ailleurs ne pas avoir eu des pommes de terres de meilleures qualité qui auraient un peu plus valoriser le côté "qualité" de la ferme).
Organisé à la Ikéa, vous entrez dans la Ferme et vous devez la traverser pour arriver aux caisses. Et les pommes de terre offertes étaient disponibles juste à l'entrée, donc obligation d'entrer dans le magasin pour aller aux caisses scanner le produit offert... (obligatoir si on veut sortir du magasin !).

Des clients identifiés et trackés

Lors de chaque passage caisse, des informations sont demandées :
Au 1er passage : l'adresse email
Au 2d passage : le nom, le prénom, ... ensuite je ne sais pas encore...
Au final une base de données qui se remplit automatiquement car tant que les infos ne sont pas remplies, le paiement ne peux se faire... un peu limite non?
De quoi repousser les plus anciens, présents pour l'ouverture. Ont ils une carte bancaire (qui semble être le seul moyen de paiement), ont ils une adresse mail ? n'est ce pas trop technologique pour eux ?

Une phase de vente automatisée au maximum

Le client gère lui même toute la phase de vente, il prends ses produits, les pèse si nécessaire et va ensuite régler en caisse en self scanning. Le pesage bénéficie d'une petite caméra qui identifie le produit pesé et propose une pré-sélection, si bien que le client et ceux qui attendent pour peser, gagnent un temps important.
Quelques membres du personnel sont disponibles pour toute question, le briefing a été bien fait, le "happy smile" est bien présent et le comportement pro-actif (trop?) est de mise.
Pour éviter la fraude, la porte de sortie ne s'ouvre que lorsque l'on scanne le ticket de caisse... ce qui ne fonctionne d'ailleurs pas toujours... on termine parfois l'expérience agréable par un fait décevant...

Et le développement durable dans tout ça ?

En faisant appel aux producteurs locaux, l'impact carbone est maitrisé par une minimisation des frais de transport.
On pourra regretter l'utilisation des bouteilles en plastique pour fabriquer son jus d'orange, sans savoir l'engagement sur la circularité du produit...
Par ailleurs, on peut se poser une question : les partenaires agricoles ne sont ils pas en train de se tirer une balle dans le pied et provoquer leur mort, car à coup sûr, ils devront rogner leur marge et subir la pression du distributeur qui, à termes, s'inscrira comme l'acteur "agricole" incontournable...

On pourra lire l'article du patron de la "Cueillette Gourmande", positionné au rond point à côté de cette ferme moderne... http://www.lafermedusart.com/index.php?option=com_content&view=article&id=89&Itemid=63

mardi 22 décembre 2009

La communication conceptuelle

Message : Article intéressant sur la communication "conceptuelle".
Source : www.e-marketing.fr / Le risque d'une communication conceptuelle - Pascal CHAUVIN - 07/07/09

Le risque d'une communication conceptuelle.
C'est beau, c'est cher, c'est tendance... que de mots qui ont des significations si différentes, car trop conceptuels. Communiquer, c'est partager. C'est donc avoir des référents communs. A défaut, le langage factuel est la solution.Prenons un exemple simple. Si vous dites à votre entourage « l’essence est chère », tout le monde partagera votre avis. Et pourtant. En août 2008, le prix du litre d’essence sans plomb 95 en France se situait à 1,50 €. Le même mois, en Espagne, ce même litre d’essence ne valait qu’un euro 30. Pour le touriste qui passait de France en Espagne, le litre d’essence espagnol n’était pas cher. Cependant, si vous interrogiez un Espagnol, pour lui l’essence était chère. Et à 1,30 €, en France en juin 2009, l’essence est toujours chère.C’est le risque de ne parler qu’en conceptuel. En effet, cette affirmation de l’essence est chère n’est valable qu’à partir de référents communs. En fait, l’essence est chère sous-entendait « par rapport à il y a 6 mois, à la même station service ».Que ce soit dans des présentations, dans des communications, ou en marketing, le risque de communiquer en conceptuel est de dénaturer le propos par manque de références communes entre l’entreprise et les destinataires du message. D’où incompréhension, perte de valeur du message et souvent manque de résultats.A cela, un seul remède : passer de la communication conceptuelle à la communication factuelle. C’est ce que font actuellement certains annonceurs de l’automobile. Votre voiture coûte tant d’euros, elle émet tant de grammes de CO2.Bien sur, communiquer en conceptuel est plus facile : les phrases sont moins longues, le message semble (apparemment) plus clair. Travailler en factuel implique la description des référents communs, et demande donc des descriptifs plus élaborés.